Interview de Joëlle Caria, artiste toulousaine cotée d’art contemporain

Publié le : 18/10/2020 07:33:02
Catégories : Achat de tableau , Informations Générales

Quel a été Joëlle votre parcours artistique ?

J’ai toujours été attirée par l’art. Enfant, mes profs d’arts plastiques me félicitaient tout le temps. Mais c’est seulement à l’âge de quarante ans, après un accident très grave que je me suis mise vraiment à peindre. A cette période, j’étais très fragile physiquement et psychologiquement et la peinture était devenue une sorte de refuge. Par la suite, j’ai commencé à aller mieux et mes enfants m’ont encouragée à participer au Salon des arts plastiques de L’Union. Lors de cette première expo, j’ai reçu le Prix du Jury. Je ne m’attendais pas du tout à ce Diplôme d’honneur. Cette récompense a été pour moi un véritable déclic. J’ai repris confiance et enchaîné expo sur expo…, Après, j’ai même fait, dans le cadre d’une reconversion professionnelle, des stages dans l’enseignement des arts plastiques. Mais c’est finalement bien plus tard que j’en ai fait vraiment mon métier. Je venais de perdre mon emploi dans des conditions particulièrement pénibles, ce qui m’a de nouveau fragilisée. Mes enfants toujours là pour m'encourager, m’ont donnée l’idée de faire de ma passion mon métier. Au début, je n’y croyais pas trop. Timidement j’ai commencé à essayer de vendre mes toiles sur les marchés de l’art de la région et progressivement ma clientèle s’est s’agrandit . Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de parcourir les salons, les marchés… Les gens viennent directement à la galerie ou achètent mes œuvres sur le site d’art en ligne.

Comment définiriez-vous votre travail artistique ?

Mes créations contemporaines sont simples et épurées sans superflues. Dans la vie, je suis une personne directe, je fuis les choses ou les personnes compliquées. Créer me permet de me détendre et de m’évader. Je déteste les œuvres tristes et angoissantes. Dans le monde agité que nous vivons, je ne comprends pas que l’on puisse en plus ajouter des oeuvres oppressantes dans une maison, J’ai eu des périodes très douloureuses certes comme beaucoup de gens mais je me suis toujours refusée à peindre les parties sombres de ma vie. J’aime créer des peintures positives et apaisantes qui m’aident à oublier. L’inspiration, je ne l’ai que si je suis bien dans la tête, sinon je suis incapable de travailler. Pour certains, l’art doit avant tout dérangé pour être bien vu et conforté le perturbé. Ce n’est pas du tout ma vision des choses et d’ailleurs je suis heureuse de constater que je ne suis pas la seule à le penser. J’utilise la peinture acrylique, ce médium correspond davantage à ma personnalité spontanée. J’ai commencé avec la peinture figurative à l’huile mais l’acrylique me procure une force et une intensité que je ne trouve nulle part ailleurs. Je varie les thèmes car j’ai aussi horreur de la répétition. Beaucoup me demandent à refaire des toiles que j’ai déjà vendues. Dans ces cas là, je leur propose une nouvelle création dans le même « esprit » sans jamais copier l’oeuvre. Généralement ils ne sont jamais déçus. Je me bats aussi pour rendre l’art unique accessible à tous pour qu’il ne soit pas réservé qu’à une seule catégorie de personnes.

Avez-vous d’autres passions et si oui lesquelles ?

J’adore voyager, découvrir de nouveaux pays, de nouvelles personnes, apprendre à connaître leurs habitudes, leurs coutumes… Les voyages sont des moments simples, insolites ou cocasses qui m’aident à me déconnecter et à me ressourcer. Chaque voyage est un mélange d’excitation, d’émotion et d’émerveillement. J’ai aussi comme passion le théâtre et la sculpture. Il y a déjà quelques années, j’avais même pris des cours de théâtre, et j'allais aussi à un atelier de sculpture. Mais maintenant, je ne me consacre qu’à la peinture car j’ai énormément de travail. Je fais également de la rando car j’adore marcher et faire de longues promenades. Ce que j’aime dans la rando, c’est ce petit côté nomade avec cette impression parfois de se rendre au bout du monde. Cela m’aide à lâcher prise.

Vos œuvres contemporaines attirent quel public ?

Je touche tous les publics, cela va du petit collectionneur qui dépense peu d’argent comme le collectionneur plus important. Certains marchent au coup de coeur, d’autres réfléchissent avant d’acheter et veulent me rencontrer et échanger avec moi pour mieux comprendre mon travail. Passionnés, néophytes, investisseurs ou professionnels, ils viennent de tous les coins de France, de l’Europe et même du Canada.

Êtes-vous touchée actuellement par la crise sanitaire ?

Pendant le confinement, je pensai ne rien vendre mais c’est le contraire qui s’est produit. Les gens coincés chez eux, en ont profité pour faire des travaux dans leur maison. Et pour la déco finale, ils ont eu envie de décorer leurs murs avec de véritables peintures contemporaines. Ils cherchaient tous des œuvres d’art uniques à prix abordables qui apporteraient du charme et de l’authenticité à leur habitat. Les ventes ont alors explosé. Cela n’a pas arrêté. Tranquillement assis dans leur salon, ils pouvaient commander en toute sécurité sur le site. Aujourd’hui, malgré la crise sanitaire, les ventes continuent. Mes toiles vendues à prix attractifs sont pour eux une véritable opportunité en cette période économique agitée.